Nous avons déjà présenté les huîtres creuses élevées en pleine mer à Listrec dans le Morbihan à quelques kms des fumaisons de l’Ile de Groix, mais nous n’avons pas mentionné la perle plate de ce pays : la Tonnerre de Listrec.

L’huître plate sauvage Ostrea edulis, seule variété de souche européenne, peuplait toutes les côtes du littoral jusqu’à ce que la surpêche, la pollution, le manque de biodiversité ne lui fassent des misères.

Issue d’une culture confidentielle, l’huître plate est vivipare, elle récupère la laitance du mâle pour pondre ses œufs dans sa coquille, elle fabrique donc beaucoup moins de larves que l’huitre creuse qui propulse ses œufs en extérieur. Question de style.

La plate est complexe, intime, elle ne vit pas n’importe où, elle aime la profondeur, elle ne s’adapte que dans des conditions climatiques très précises, elle porte même un nom à particule : l’huître du Bélon, fierté de la commune de Riec-sur-Bélon.

Mais ici, on parle de la Tonnerre de Listrec, continuité d’une longue histoire qui commence en 1895 décrite par les Ets Yvon : une huître gustative au goût de noisette, d’une grande finesse, issue d’une production infime, infinitésimale.